INSPIRATION

Mottainai : la philosophie écologique du Japon

Mazda Monde s’intéresse à la vénérable culture du mottainai qui inspire Mazda dans sa quête d’un avenir durable.

Temps de lecture 5 minutes

Le mottainai est une philosophie japonaise ancienne qui préconise le respect des ressources et de leur valeur tout en réduisant le gaspillage. Elle tire son origine de deux mots : mottai (importance ou caractère sacré) et nai (manque de quelque chose). Ensemble, ils forment l’expression « quel gaspillage » ou « ne gaspillez pas ».

Les actes de mottainai comprennent la maison, en réduisant le gaspillage d’eau et en réutilisant le délicat papier washi pour emballer les cadeaux, ou des formes d’art telles que l’utilisation de vieux kimonos pour fabriquer des éventails, des porte-baguettes et des nuno zori (pantoufles). Le kintsugi est sans doute l’un des plus beaux et des plus ingénieux actes de mottainai. En utilisant de la laque saupoudrée de poudre d’or ou d’autres métaux pour réparer des poteries cassées, il met en valeur les stigmates au lieu de les cacher (photo ci-dessus). Il a même infiltré la cuisine japonaise avec des restaurants tels que le Uoharu de Tokyo qui achètent des poissons imparfaits, qui seraient autrement jetés, au marché de Toyosu. Et la ville de Kamikatsu a véritablement adopté la philosophie mottainai après sa déclaration « zéro déchet », avec 45 catégories de recyclage, ce qui porte son taux de recyclage à 80 %, contre 20 % pour l’ensemble du Japon.

En 2005, la professeure militante Wangari Maathai a attiré l’attention internationale sur le mottainai, après l’avoir présenté comme le slogan d’une campagne de protection de l’environnement lors d’un sommet des Nations unies. Cette campagne a réussi à influencer les politiques gouvernementales du monde entier contre la production et l’utilisation de matériaux plastiques fins non recyclables. La campagne de Maathai visant à réduire le gaspillage a adopté la pratique connue sous le nom des trois R – recycler, réduire et réutiliser – tout en ajoutant un quatrième R pour le respect de la nature. Et c’est ce concept qui a inspiré l’approche multisolution de Mazda pour travailler à un avenir plus vert.

RÉDUIRE

Mazda a passé des années à développer ses technologies de moteur primées pour réduire son impact sur l’environnement et ne compte pas s’arrêter de sitôt. De sa gamme Skyactiv, économe en énergie, à l’adoption plus large de carburants renouvelables, les moteurs verts de Mazda ont atteint de nouveaux sommets lorsque la marque a dévoilé son véhicule le plus écologique à ce jour – le MX-30 entièrement électrique. Et en 2021, Mazda est devenu le premier constructeur automobile à rejoindre l’alliance européenne eFuel.

Cette association contribue à l’expansion et à la promotion de l’hydrogène et des e-carburants neutres en CO₂ pour contribuer à réduire les émissions dans le secteur des transports. En outre, parce que Mazda sait à quel point les propriétaires aiment leurs voitures, l’entreprise souhaite promouvoir une culture de la longévité, afin qu’ils puissent profiter de leurs véhicules pendant de nombreuses années. C’est ainsi qu’a été créé le programme de restauration de MX-5, lancé en 2017. En trois mois, une équipe d’artisans dévoués remet à neuf ces biplaces de première génération très appréciés. Cela encourage les propriétaires du monde entier à entretenir leurs véhicules et à reconnaître leur valeur.

RECYCLER

De nombreux constructeurs automobiles sont tenus par la loi de recycler les ressources et les pièces des véhicules, mais Mazda a ouvert la voie avec sa technologie innovante de recyclage de pare-chocs à pare-chocs. Au début des années 1990, Mazda a lancé des pare-chocs faciles à recycler, une solution écologique pour aider à recycler les véhicules en fin de vie. En 2011, Mazda était devenu le premier constructeur automobile au monde à recycler avec succès des pare-chocs pour en faire de nouvelles pièces automobiles en plastique. Ces matériaux recyclés ont fait leurs débuts dans le pare-chocs arrière de la minifourgonnette Mazda Biante.

Plus de 57 100 pare-chocs ont été collectés chez les concessionnaires du Japon et utilisés pour créer des pare-chocs, des protections inférieures, des boucliers anti-projections et des pièces en plastique pour le compartiment moteur. Mazda a également mis en place un système efficace pour collecter et traiter les pare-chocs en fin de vie, qui peuvent être plus difficiles à recycler en raison de leur âge et de la composition des matériaux. L’année dernière, Mazda a collaboré avec la société japonaise ACE sur un prototype de valise fabriqué en matériaux recyclés provenant de ses pare-chocs pour la marque japonaise de sacs de voyage PROTECA.

RÉUTILISER

Mazda travaille depuis longtemps en dehors de ses usines pour minimiser son impact sur l’environnement, en réduisant la quantité de conteneurs utilisés pour le transport des pièces. Jusqu’à présent, des conteneurs jetables étaient utilisés pour le transport, et ils étaient mis au rebut dans les centres de distribution à l’étranger et dans d’autres endroits. Mazda est passé à un article de transport retournable (RTI) qui peut être réutilisé plusieurs fois, ce qui a permis de réduire considérablement les matériaux des conteneurs. En outre, le taux de remplissage du conteneur a été amélioré de sorte que davantage de pièces peuvent être transportées par bateau, camion ou train.

RESPECT DE LA NATURE

Dans un effort persistant pour promouvoir une conduite plus durable et protéger les ressources naturelles, Mazda travaille à un objectif mondial d’électrification de tous ses véhicules d’ici 2030*. Mazda a récemment annoncé l’ajout d’un générateur rotatif au MX-30 d’ici le printemps 2022, ce qui augmentera considérablement son autonomie. Cette technologie charge la batterie du véhicule tout en générant de l’électricité avec le moteur, ce qui augmente l’autonomie à vitesse de croisière et permet aux véhicules de parcourir de plus grandes distances sans avoir besoin de se recharger aussi fréquemment. Les conducteurs de Mazda peuvent ainsi profiter du plaisir d’une conduite sans effort, tout en améliorant l’aspect pratique et les performances environnementales du véhicule pour les années à venir.

Texte Charlotte Briggs

*En 2030, tous les véhicules seront équipés d’une forme d’électrification, et de nombreux véhicules continueront à fonctionner avec un moteur à combustion interne.