La patte Mazda

Une couleur parfaite fait ressortir des détails subtils qui pourraient autrement passer inaperçus dans la philosophie minimaliste du design Kodo de Mazda.

Il n’y a pas de meilleur exemple que la nouvelle teinte blanc rhodium, introduite bientôt sur le Mazda CX-5. Avec sa brillance unique semblable à celle du métal, « elle accentue l’impression de solidité de la forme générale et les superbes détails dans les reflets, même dans une teinte où il est difficile d’exprimer les ombres », explique Keiichi Okamoto, spécialiste principal de la création à la division Design.

La profondeur, l’éclat et le grain fin du blanc rhodium accentuent les ombres savamment incorporées dans le design Kodo de Mazda. Comme on l’imagine, cette interaction presque magique entre la peinture et le métal a exigé des années de travail et d’innovation.

« L’impression produite par le blanc est qu’il est pur, propre et confère une certaine élégance. Pour notre blanc, nous voulions ajouter une touche de robustesse. »

Comme le superbe rouge vibrant cristal et gris mécanique, le blanc rhodium incorpore des paillettes d’aluminium pour créer une couche réfléchissante uniforme qui, dans ce cas, ne fait que 0,5 micron d’épaisseur. Associé à un blanc soyeux, à grain fin et à une couche transparente, le résultat est « un blanc fin, qui rappelle aussi le métal dans la façon dont la surface brille, explique Okamoto. C’est sous un ciel clair, lorsque le soleil le caresse de côté, que ses reflets sont les plus métalliques. »

L’ingénieuse méthode takuminuri de Mazda est utilisée pour appliquer la peinture à la perfection : des robots imitent les mouvements d’un artisan humain et appliquent chaque couche avec une précision absolue. Ce n’est que depuis la mise au point de cette technique qu’il est possible de créer des finitions de peinture aux reflets sublimes qui s’harmonisent avec les formes subtiles conçues par les designers de Mazda.

Le blanc est une couleur particulièrement importante pour Mazda et pour la nation japonaise. C’est la couleur de la pureté et de la vérité, la couleur de la neige, la couleur d’une page blanche. « L’inspiration pour le blanc rhodium vient de l’esthétique japonaise, l’esthétique minimaliste de l’univers ‘zen’ – si on enlève le pigment d’une couleur, on obtient du blanc », ajoute Okamoto.

« La peinture blanche exige davantage de couches car elle est plus transparente. Mais nous avons obtenu la même blancheur tout en réduisant l’épaisseur de près de 30 %, grâce à la robustesse de la peinture. »

En outre, associé au rouge, le blanc forme le kouhaku, qui fait partie intégrante de la culture japonaise, notamment sur le drapeau national. Cette signification a motivé l’équipe à l’origine du blanc rhodium pour obtenir une finition irréprochable. « Le plus difficile a été d’éliminer les irrégularités, explique Okamoto. Toutes les couleurs takuminuri ont cette tendance mais, du prototype lors de la conception du design, à la production en série, le blanc rhodium a été notre plus grand défi. »

« Pour obtenir une répartition précise des paillettes d’aluminium, nous avons mis au point une technique permettant de contrôler l’épaisseur de la peinture au nanomètre près. Cela nous a permis de produire en masse une peinture qui ordinairement relève de la main d’un takumi », explique Koji Teramoto du département Ingénierie de la peinture, des garnitures et de l’assemblage final.

Après le rouge vibrant cristal et le gris mécanique, le blanc rhodium devient la troisième couleur « synonyme » de la marque.

« Le rouge vibrant cristal exprime la sportivité et la passion, en soulignant une impression de qualité unique. Le gris mécanique témoigne de notre quête d’une esthétique des machines. Pour le nouveau blanc, nous voulions faire passer le message que Mazda, au Japon, désire faire franchir un seuil à sa marque », explique Okamoto.

Un seul coup d’œil à une voiture couleur blanc rhodium suffira à vous convaincre des grandes ambitions de Mazda.

Texte Nik Berg